Blogue de Sarah – Alliée
Entraîneure de basketball
Malgré le fait que j’ai étudié longtemps à Montréal, que mon cégep et mon université étaient au centre-ville, je n’avais jamais côtoyé des personnes se connectant à la joyeuse communauté LGBTQ+ jusqu’à mon arrivée dans la grande ville de Québec. J’ai toujours été au courant des grandes lignes du sujet de l’équité et de la communauté LGBTQ+, mais je n’avais personne dans mon cercle d’amis qui s’identifiait à cette communauté. Puis, au travail, j’ai fait la connaissance d’un collègue gai, et pour être honnête, je n’aurais jamais deviné son attirance sexuelle et amoureuse lors de notre première rencontre. C’est alors que la phrase « ne juge pas un livre par sa couverture » a pris tout son sens pour moi.
Peu de temps après, j’ai suivi un cours à l’université sur l’équité en intervention sportive où on a exploré TOUT ce qu’il y a à savoir sur le sujet et son importance dans le monde du sport. Au début, le cours semblait littéralement être dans une autre langue tellement les sujets étaient complètement nouveaux pour moi et très éloignés de mon quotidien – enfin, c’est ce que je pensais. À mesure que le temps passait, les questions s’additionnaient dans ma tête. En tant que femme, j’avais déjà été confrontée à des discriminations, mais je n’avais jamais réalisé à quel point la communauté LGBTQ+ était victime de discriminations au quotidien, y compris dans le domaine sportif. C’est à ce moment que j’ai décidé de devenir une alliée, car j’ai des proches qui font partie de cette communauté et qui ne méritent pas d’être discriminés. J’ai donc pris l’autocollant « Sport’Aide » aux couleurs de l’arc-en-ciel et je l’ai mis sur ma bouteille d’eau que je traîne avec moi partout même à mes séances de coaching.
Il y a quelques semaines, j’ai été confrontée à un individu qui tenait des propos désobligeants envers les personnes de la communauté LGBTQ+ au travail. En tant qu’alliée, j’ai simplement indiqué à cette personne qu’elle était libre de penser ce qu’elle voulait, mais qu’elle devait garder ses commentaires pour elle-même. Je lui ai aussi fait remarquer qu’elle devait faire attention à ses propos, car ses mots pouvaient blesser et que sa vision n’était pas partagée par la population en général. Après cet incident, j’ai réalisé à quel point mon soutien était important et pouvait éventuellement aider la cause.
Je me considère comme une personne très ouverte d’esprit et je croyais avoir une bonne connaissance de la communauté LGBTQ+. Je suis entraîneure cheffe d’une équipe de basketball masculine au secondaire. Mon jeune âge et mon ouverture d’esprit me permettent de facilement créer un lien de confiance avec les athlètes et leur permettre de me poser des questions sans aucun jugement de ma part. L’autocollant dont j’ai fait mention plutôt sur ma bouteille d’eau a déjà suscité des questionnements de l’un de mes athlètes sur l’organisation Sport’Aide et sur l’ouverture aux diversités sexuelles. Même s’il ne s’identifiait pas à la communauté LGBTQ+, il était confortable de me poser des questions sur le sujet. J’étais contente de savoir que les jeunes pouvaient s’ouvrir à moi et me faisaient confiance, même si c’était seulement pour poser des questions.
Cependant, au fil du temps, je réalise que mes connaissances sont quand même limitées et que chaque jour est une occasion d’apprendre et de progresser personnellement.
Chaque jour offre une opportunité d’aider.